Continuer à aimer Dieu quand tout est confus, lorsque nos espoirs sont déçus et que l'attente nous a rendu amers, voilà comment le Seigneur peut éprouver notre amour et notre fidélité à son égard. Vous êtes-vous déjà posé la question à savoir si vous suivrez toujours Christ s'il venait à vous dire qu'il n'accomplirait plus une promesse qu'il vous a faite et qui vous tenait à coeur? S'il venait à vous retirer ce qui est cher à vos yeux? Lorsque le roi David perdit son fils issu de sa relation adultère avec Bethsabée, voici comment il réagit:
2 Samuel 12:19-20
Voyant ses serviteurs chuchoter entre eux, David comprit que l’enfant était mort. Il demanda aux serviteurs : « L’enfant est-il mort ? » Ils répondirent : « Il est mort. »
Alors David se releva de terre, se baigna, se parfuma et changea de vêtement. Il entra dans la Maison du Seigneur et se prosterna. Puis il rentra chez lui ; il demanda qu’on lui serve de la nourriture et il mangea.
Souvent, lorsque nous passons par une série successive d'épreuves, lorsque nous attendons l'intervention de Dieu pour un sujet depuis longtemps et que tout est confus ça devient difficile de l'aimer, de continuer à le louer et de le servir avec ferveur. Combien d'entre nous auraient fait comme le roi David à l'annonce de la mort de son enfant? Pourrions-nous nous humilier devant le Seigneur en nous prosternant devant lui, nous parfumer et continuer à vivre ou serions-nous plutôt révoltés contre lui, lui reprochant l'injustice de cette perte?
Je suis moi-même passée par des situations troubles dans ma vie, où mes espoirs ont été déçus à plusieurs reprises alors que j'étais dans la volonté de Dieu. Je ne comprenais pas. Je faisais tout ce qu'il me demandait de faire, j'ai marché par la foi et non par la vue, j'ai pris des décisions qui ont choqué mon entourage pour le suivre et toujours était-il qu'au moment où je devais recevoir ma récompense, celle-ci était toujours repoussée à plus tard. J'étais devenue frustrée de toujours me retrouver à ce même stade et j'avais l'impression de tourner en rond et pire j'ai même eu l'impression que Dieu avait l'intention de me maintenir dans cette position plus longtemps que ce qu'il voulait bien me faire croire...
Dans ces conditions, difficile de continuer à l'aimer et à le louer avec ferveur. Je me souviens avoir été si amère que je ne mettais plus de coeur à rien, ni à la prière, ni à la louange, ni même aux tâches auxquelles il m'avait assigné. J'avais une foi passive et non plus la foi ferme d'avant qui pouvait déplacer des montagnes. A l'issue de cette épreuve qui m'a poussé à mes derniers retranchements et pendant laquelle mon amour pour le Seigneur a été éprouvé, je me suis remise en question. Aimais-je vraiment Dieu pour qui il était ou uniquement pour ce qu'il m'apportait?
Dieu sait de quoi nous sommes faits et comprend nos frustrations.
J'aimerais dire à quelqu'un qui s'est retrouvé dans la situation décrite plus haut de ne pas culpabiliser. Car la culpabilité n'est pas de Dieu mais de l'ennemi. Dieu sait de quoi nous sommes faits et il connait nos limites. Il sait que nous l'aimons mais il sait aussi que, exposés trop longtemps à la confusion, à l'attente et à la frustration, nous pouvons commencer à sérieusement perdre patience. Et je vais peut être vous surprendre mais Dieu aime ça; il veut vivre avec vous une relation authentique et non pas religieuse. De la même façon qu'il peut arriver que dans une relation terrestre, l'autre nous énerve, que nous n'ayons pas très envie de lui parler ou de répondre à ses blagues, de même avec Dieu ce n'est pas toujours facile. Ça ne change pas le fait qu'au fond, on l'aime, c'est juste que parfois cet amour peut être rudement mis à l'épreuve.
Lorsque je traversais mes moments difficiles, je me souviens avoir dit à Dieu:"ok, je vais mettre de la louange aujourd'hui mais ne t'attends pas à ce que je saute et que je danse de joie, je ne suis pas d'humeur". Ce qu'il a compris. Ou encore une fois qu'il m'a poussé à faire un jeûne liquide de trois jours qui était pour moi une épreuve (sans rien manger), je lui ai répondu que je le ferais mais que s'il m'arrivait quelque chose (si je tombais ou que je devais être conduite à l'hôpital d'urgence) ça serait de sa faute! ☺️ Il ne m'a pas donné de gifle virtuelle, non, il a plutôt aimé cette proximité nouvelle qui se créait entre nous.
Pour finir je dirais que les diverses épreuves par lesquelles nous passons finissent toujours par donner raison à Dieu et à la fin nous comprenons toujours le pourquoi du comment. Aimer Dieu dans l'affliction n'est pas facile, c'est quelque chose qui s'apprend au fur et à mesure que la relation avance et qu'il nous démontre qu'il est fidèle. C'est lorsqu'on acquiert de la maturité spirituelle et que les diverses épreuves par lesquelles nous sommes passés ont produit suffisamment de patience en nous que nous commencerons à dissocier ce par quoi nous passons de notre relation d'amour avec le Père.
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